J’entame ce jour un projet d’écriture sur Minus. Ce réseau social a des particularités étonnantes :
- il offre la possibilité d’écrire 100 billets mais pas un de plus,
- le fil est strictement chronologique, sans algorithme,
- pas d’abonnement entre les comptes mais répondre à un billet ne grèvant pas le compteur de ses propres billets, la conversation est encouragée.
Plus de renseignements ici, https://bengrosser.com/projects/minus/
Comme la vie, Minus a des limites. Ne disposer que de 100 billets à vie est un défi séduisant. Que dire ou quelle attitude choisir ? J’avais en tête depuis quelque temps l’envie d’écrire en forme plutôt brève et sur le sujet de la morale. Minus est-il le bon contenant pour ce projet risqué ? Je tente. L’impossibilité de revenir en arrière, le nombre fini de propos et la possible intervention dans le fil d’autres abonné·es me semblent des contraintes intéressantes. [ÉDIT : la suppression et la modification sont possibles sur minus finalement. J’imagine que la suppression ne redonne pas le droit de rejouer ;)]
Un projet borné, donc. La morale n’est décidément pas loin.
Le fil est ici https://minus.social/members/rechampir/activity/ mais comme Minus n’est pas accessible publiquement, je reprendrai de temps à autre les billets sur la partie édition de Rechampir. En voici le premier :
Ce que je sais c’est que pigeon vole.
Qu’il faut s’arrêter au feu rouge mais que parfois non.
Je sais qu’il vaut mieux bricoler avec la pesanteur avec soi.
Qu’il y a les livres et qu’il y a la vie.
Qu’il n’y a que des atomes et du vide entre les atomes. Ma morale, c’est comment je remplis ce vide.