Édition

Je préfère laisser tomber ;-)

Une œuvre ne tomberait plus dans le domaine public, elle s’y élèverait. Si je partage l’objectif de valoriser le domaine public, plusieurs arguments me font préférer la forme usuelle, les voici.

« S’élever dans le domaine public » : voilà une ascension qui mène à un paradis, un Olympe ou les étoiles. Bref, tout ce qui est inacessible, sacré, intouchable.
Tomber, certes, fait tombeau ou trou noir. Mais aussi « tombé du camion », tombé dans le caniveau, tombé par terre : ramassable, accessible, utilisable, disposable, transportable. À portée de main, le contraire d’envolé.

Juridiquement, l’expression signifie rejoindre le droit commun. Voilà qui pointe justement mieux que la propriété intellectuelle sur une œuvre est bien l’exception, qui doit avoir une fin. J’ajoute quand bien même que rejoindre le commun, pour moi, n’est pas perdre noblesse.

Enfin, autant parfois prendre le contrepied d’une expression est plutôt drôle et éclairant (je pense au copyleft opposé au copyright), autant les combats des mots sans humour me laissent froid. Les novlangues ne sont pas les expressions de pensées honnêtes, d’où qu’elles viennent. Il aurait été plus sage de s’entendre sur rejoindre ou revenir.

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