Café-philo

ACPh 24 : Le numérique, avenir ou tombeau de l’émancipation ?

Présentation

Le numérique, et en particulier Internet comme nouvel espace public, renouvelle la citoyenneté et donne de nouveaux moyens aux gens de participer à l’action publique : publier ou fabriquer soi-même, contrôler l’action de l’État et des entreprises, partager entre pairs, se former, s’informer et participer aux consultations populaires. L’idéal des Lumières n’a jamais eu autant d’outils à sa disposition.

Mais aujourd’hui comme hier, l’émancipation fait peur :

  • d’une part aux individus eux-mêmes car elle suppose une responsabilité qu’ils ne sont pas tous, ou tout le temps, prêts à assumer : ainsi la foule délègue massivement sa vie numérique aux quelques oligarques du Net (Facebook, Google, Apple, Windows, Amazon ou Orange).
  • d’autre part aux élites qui voient ainsi leur autorité compromise : aussi renforcent-elles la surveillance et le contrôle de la société, stigmatisant les « happy fews » qui possèdent la maîtrise technique et culturelle de l’Internet comme des « pirates » cherchant à s’affranchir des règles communes.

Philosophiquement :

  • l’émancipation est-elle toujours désirable ?
  • Comment fait-on société avec des êtres libres ?

Les liens :

Ce café philo est dédicacé à Jean-François Chazerans, prof militant des cafés philo, un temps suspendu et poursuivi pour apologie du terrorisme après des débats en classe à la suite des attentats « Charlie Hebdo ». J’ai eu la chance de le croiser et de participer à un débat animé à sa façon (c’était sur « Il y a-t-il des guerres justes ? »).

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